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À la recherche d’un temps perdu

dans Centre de recherche français à Jérusalem

Auteur(s) : Merza, Eleonore

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2009-03-12T01:00:00Z
  • Notes
    • Les Tcherkesses d’Israël – dont la population est estimée à 4 000 personnes – sont répartis entre les deux villages de Kfar Kama et de Rihanya.Le cas de cette population d’Israël représente un exemple unique de population musulmane non-arabe (mais caucasienne), qui revendique une citoyenne israélienne active et qui, contrairement à ce qu’une telle conjoncture pourrait laisser supposer, conserve divers éléments culturels traditionnels très prégnants tout en bénéficiant d’une intégration citoyenne indiscutable. Israéliens mais pas juifs, musulmans mais pas arabes, comment les Tcherkesses d’Israël pourraient-ils trouver leur place face aux deux entités identitaires qui se disputent, sans laisser beaucoup d’espace vacant, la légitimité d’une présence et dont les histoires, les catastrophes et les douleurs se confrontent ? « Traîtres » et « musulmans au service du sionisme » pour les uns, « citoyens de seconde zone » pour les autres, les concepts de nationalité ou de religion pourtant communément appliqués, ne suffisent pas à définir cette population, mal connue du public israélien. Constamment assimilés aux Druzes du pays (seule autre population non-juive qui partage une implication dans le processus de défense nationale), et alors qu’ils cherchent justement à faire reconnaître leur spécificité culturelle et religieuse, les Tcherkesses, à la lisière de toutes les frontières identitaires qui se disputent l’espace israélo-palestinien, ont fini par bâtir les leurs, bien fragiles, entre nostalgie d’un Caucase perdu et reconfigurations identitaires.
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    • Français
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