Pendant longtemps, le phénomène de la mobilité des personnes pendant les siècles de développement industriel a été étudié en s’appuyant sur des modèles interprétatifs qui ont mis en relation les déplacements à l’intérieur et à l’extérieur des zones urbaines par rapport aux phases de développement économique qui se sont succédé. Plus récemment, l’étude de la mobilité a mis en évidence la corrélation de phénomènes jusqu’alors considérés comme étant distincts, tels que la migration alternante, le tourisme et les migrations. L’hybridation des phénomènes a requis une différenciation plus structurée : la mobilité issue de la production et la mobilité issue de la consommation. Les changements induits par les mesures introduites pour lutter contre la Covid-19 ont ensuite modifié les paramètres de référence. Cette phase nous permet de percevoir les prémices de ce que sera le développement de la mobilité des personnes à l’avenir. Il semble donc réaliste d’imaginer que les grandes zones urbaines ne pourront plus être considérées comme des zones de concentration et de chevauchement de toutes les activités humaines. Aussi est-il nécessaire de revoir les paramètres de la mobilité des personnes par rapport aux nouveaux paramètres relatifs à l’espace et au temps.