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“Institutions pour Bruxelles et valeurs chères à la communauté belge” par Henry Tulkens et réponse de Victor Ginsburgh

dans Université Saint-Louis Bruxelles


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  • Date
    • 2016-10-22T02:00:00Z
  • Notes
    • Comment nous sortir de l’impasse des crispations linguistiques ? Comment garantir le respect des principes démocratiques en matière d’emploi des langues ?Ce sont ces deux questions qui concernent au premier plan Bruxelles et sa périphérie qu’aborde ici Henry Tulkens, professeur émérite à l’Université catholique de Louvain.Selon lui, une détermination de l’emploi des langues au niveau local, un abandon pur et simple du principe de droit du sol et une consécration démocratique et pragmatique du bilinguisme – et non de l’unilinguisme – dans les communes où une part suffisante de la population le souhaite, ouvrent à la Belgique une voie vers l’apaisement. Il faut en effet instaurer un jeu à somme non nulle entre les communautés, un tissu de relations dans lequel l’autre ne serait pas un concurrent, mais un partenaire que l’on aurait intérêt à voir s’épanouir. Et Bruxelles d’être citée en exemple, où le bilinguisme et les solides garanties offertes à la minorité néerlandophone ont permis une préservation de la place du néerlandais, où le débat linguistique est bien moins aigu que dans sa périphérie et où le décloisonnement linguistique profite à tous, comme ce fut le cas avec les États généraux de Bruxelles.Comme toujours dans la collection Strabismes, le texte publié est une invitation à la réflexion et au débat. Victor Ginsburgh, professeur émérite à l’Université libre de Bruxelles, donne donc la réplique à Henry Tulkens.Il en appelle pour sa part au réalisme des francophones qui devraient prendre conscience du caractère national du projet flamand. Il rejette par ailleurs l’idée qu’une partie de la population puisse, au niveau local, modifier le régime linguistique qui lui est appliqué et propose simplement que la minorité apprenne la langue de la majorité, non dans le cadre d’une assimilation, mais dans celui du développement du bilinguisme. Enfin, la proposition du jeu à somme non nulle rencontre son adhésion : chacun a à gagner à l’épanouissement de la culture de l’autre, même sur « son propre territoire ». Peut-être conviendrait-il simplement pour lui que le bilinguisme gagne du terrain avant qu’une telle attitude soit concrètement envisageable.
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    • Français
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    • https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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