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Les deux corps du traducteur littéraire

dans APEF

Auteur(s) : Holter, Julia

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-08-30T02:00:00Z
  • Notes
    • Le traducteur littéraire n’est pas un simple bilingue. Il a une vocation d’être passeur, entre ses langues et entre ses corps discordants. Comment traduit-on donc entre deux corps ? L’acte de traduction peut se présenter comme une construction du pont joignant deux espaces socioculturels naturellement disjoints et a fortiori deux corps du traducteur, permettant à l’esprit de passer par-dessus en les réconciliant. Mais une séparation nette gardée entre les langues semble mieux rendue par la figure de porte, qui maintient séparée ce qu’elle relie : une langue rejoint et investit l’autre, sans pourtant se mêler. La porte « fermée » dissocie les deux langues en refusant les correspondances faciles, la traduction comme copie conforme, voire « automatique ». En effet, un bon traducteur assume pleinement la résistance du texte source, sa fermeture sur lui-même. Pour le passer dans l’autre langue, il « ouvre la porte » de la langue cible en y rendant un conflit, une tension inhérente au texte, une tension qu’il vit, au fond, entre ses propres corps - entre le propre et l’étranger, l’immédiat et l’éloigné.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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