Avant qu’il ne décède en exil, le cinéaste Nicolás Guillén Landrián (Camagüey, Cuba, 1938-Miami, 2003) était déjà considéré comme mort. Une observation des livres consacrés au cinéma cubain a fait apparaître son nom comme le grand absent des études spécialisées. Son œuvre filmique dans le champ documentaire a été interdite et occultée pendant trois décennies. Nicolás Guillén est le plus grand représentant de l’irrévérence, de l’expérimentation et de la mise en œuvre d’un discours fondé sur le doute, à l’intérieur du cinéma cubain. Pour toutes ces raisons, son cinéma a été censuré.