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Le rêve oriental ou la place d’un manque

dans Institut de sociologie de l'Université Libre de Bruxelles

Auteur(s) : Mesnil, Marianne

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-08-22T02:00:00Z
  • Notes
    • Avec l’apparition du livre de Said, Orientalism, la notion d’orientalisme a suscité un large débat. Pour Said, l’Occident n’a jamais eu qu’un seul but : celui de la colonisation de l’Orient. Et « l’orientalisme » en est une expression. Pourtant, s’il est vrai que les explorations, missions diplomatiques et autres, ont toujours été sous-tendues par des intérêts économiques et politiques, le phénomène du Voyage en Orient ne peut pas pour autant être complètement réduit à cette seule dimension. Dans cet article, nous nous proposons de revisiter cette notion d’orientalisme à partir de deux textes qui évoquent, chacun à leur manière, une ville de l’Orient « proche » de l’Europe, Constantinople-Istanbul et Bucarest. En examinant les discours de deux « voyageurs » occidentaux, Pierre Loti (revisité par Barthes) pour Constantinople et Ulysse de Marsillac pour Bucarest, nous tâcherons de montrer comment le phénomène orientaliste ne se limite pas à cette « entreprise coloniale » dont parle Said, mais indique aussi la place d’un « manque », dont le XIXe siècle occidental fait surgir l’ampleur. En suivant une piste de réflexion ouverte par le grand sociologue N. Elias, on peut apercevoir que ce manque, creusé, en quelque sorte, par la civilisation des moeurs et que tente de combler le rêve d’Orient, occupe une place dessinée par un long processus d’autocontrainte qui a marqué la société occidentale au cours de plusieurs siècles d’histoire.
  • Langues
    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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