La Société de législation comparée fondée en 1869 par les avocats Paul Jozon et Alexandre Ribot, sous le patronage d’Édouard Laboulaye, marque le double projet scientifique et politique de contribuer à l’affirmation du courant libéral français et à l’amélioration de la législation en se nourrissant de l’étude des systèmes juridiques, constitutionnels et judiciaires étrangers. « Pépinière de sénateurs inamovibles » selon Jean-Marie Mayeur et Alain Corbin, mais aussi de députés, de ministres, d’ambassadeurs et de préfets, l’ancienne société savante, est vite devenue une « boîte à idées » libérale au cœur des rouages de la nouvelle République, à la conjonction des centres.