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L'abolition de la relégation en Guyane française (1938-1953)

dans Criminocorpus


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021-12-10T01:00:00Z
  • Notes
    • Si l'abolition de la transportation en Guyane est acquise en décembre 1938, il faut attendre 1946 pour voir la même décision appliquée à la relégation. Et ce n'est qu'en 1953 que la colonie voit un dernier convoi organiser le rapatriement de ses ultimes forçats. La question de l'abolition de la relégation en Guyane entraîne de multiples difficultés et interroge le sens de cette peine. L'exil des relégués a permis pendant près d'un demi-siècle à la métropole de se débarrasser commodément d'une partie de sa délinquance, jugée la plus "dangereuse". L'hypothèse de leur maintien sur le sol métropolitain entraîne ainsi de nombreuses difficultés. Le faible nombre de places en établissements pénitentiaires, mais également la représentation que nourrissent les autorités à l'égard des récidivistes "incorrigibles", poussent à maintenir son application en Guyane. Il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale, période durant laquelle un grand nombre de relégués trouvent la mort dans leur pénitencier du fait de l'extrême sévérité du régime auquel ils sont soumis, pour que la décision soit prise, sous la pression de différents acteurs, de mettre un terme à leur envoi en Guyane. Un lent processus se met alors en place et aux relégués vont succéder des réfugiés d'Europe centrale, chargés en quelque sorte de prendre leur relève en Guyane, désormais département d'outre-mer depuis 1946.
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