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L’Institut littéraire Gorki à Moscou : la patrimonialisation de la création littéraire

dans UGA Éditions/Université Grenoble Alpes


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  • Date
    • 2021-11-23T01:00:00Z
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    • Fondé en 1932 à l’initiative de Staline et avec l’aval de Maxim Gorki, l’Institut littéraire Gorki (Litinstitut) a pour but de former les futurs écrivains de la jeune Union soviétique. Initialement vu comme un moyen de canaliser et de contrôler les vocations d’écrivains, l’Institut devient très vite une machine complexe visant à patrimonialiser « par avance » la littérature soviétique, alors que celle-ci est, dans les années 1930, tout juste naissante. Cela passe d’abord par l’enseignement de l’écriture littéraire. Très rapidement, l’Institut se dote en plus d’une bibliothèque de dépôt et d’un musée portant sur Maxim Gorki. On y crée, enfin, un laboratoire de recherche dont le but est d’établir une histoire marxiste-léniniste de la littérature de tous les pays et de toutes les époques. Sur le modèle industriel soviétique, l’Institut Gorki en vient donc à prendre en charge l’ensemble des étapes de la production littéraire : les contemporains de sa fondation ont ainsi pu parler à son propos d’un « combinat » littéraire (literaturnyj kombinat).À partir des statuts de création de l’université, des ouvrages de recherche produits en son sein et des quatre tomes de Souvenirs du Litinstitut publiés par les presses de l’établissement, on montre que l’intérêt du Litinstitut pour comprendre ce qui se joue dans les mécanismes de patrimonialisation est son caractère ouvertement tourné vers l’avenir, qui montre que la patrimonialisation, y compris de la littérature, est un processus de création (d’une « identité » collective, d’une « communauté imaginaire » appuyée sur une définition singulière de la littérature) autant qu’un processus de conservation.
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