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Lounging Men, Standing Women: Pose and Posture in the Aesthetic Interior

dans Presses universitaires de la Méditerranée


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2023-04-05T02:00:00Z
  • Notes
    • Dans l’une des scènes clés du roman de Henry James The Portrait of a Lady (1881), l’héroïne Isabel trouve son mari Gilbert Osmond assis dans le salon de leur palazzo à Rome, tandis que leur invitée, Madame Merle, se tient debout. Les critiques ont noté qu’en demeurant assis devant une femme debout, Osmond enfreint le code de conduite du gentleman. Le simple détail de leur posture respective constitue une critique du personnage masculin et de ses mauvaises manières, tout en soulignant la position dominante de Madame Merle et en annonçant l’ascendant qu’elle va prendre sur les personnages principaux du roman. Cet épisode est une scène parmi d’autres où l’on voit l’esthète Osmond assis parmi des coussins et des meubles, se prélassant dans son intérieur domestique. Comme Isabel le fait remarquer, son mari « a le génie de l’ameublement ». James poursuit son exploration des poses et postures dans son roman sur le Mouvement Esthétique, The Tragic Muse (1890). Publié la même année que The Picture of Dorian Gray d’Oscar Wilde, le roman de James comme celui de Wilde se concentrent sur deux environnements caractéristiques de l’Esthétisme britannique : l’atelier d’un artiste et un théâtre. The Tragic Muse est le récit des trajectoires enchevêtrées d’un peintre, Nick Dormer, et d’une actrice, Miriam Rooth. Les personnages qui rendent visite au peintre dans son atelier sont fréquemment décrits comme allongés ou alanguis (« lolling »). Miriam Rooth, en revanche, se positionne à la perpendiculaire : elle préfère « rester debout » et commande l’attention en cultivant « the plastic quality of her person ». Prenant pour point de départ l’intérêt de James pour les positions du corps de ses personnages, cet article analyse les intérieurs conçus par les artistes de l’Esthétisme et plus particulièrement ceux de E. W. Godwin, l’un des plus célèbres architectes du mouvement, à qui l’on doit plusieurs maisons et ateliers d’artistes londoniens réalisés dans les années 1870 et 1880. En quoi les intérieurs littéraires de James et Wilde sont-ils semblables ou différents des intérieurs réels de Godwin ? Les disparités de genre observées chez James se retrouvent-elles chez Godwin ?
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
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    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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