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Exploiting Body and Place in Thomas Hardy’s Tess of the d’Urbervilles

dans Presses universitaires de la Méditerranée


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-02-07T01:00:00Z
  • Notes
    • Cet article s’inspire de la méthode épistémocritique proposée par Annie Escuret, et de son analyse de l’énergie et de l’entropie, pour explorer la façon dont l’intrusion des machines agricoles à vapeur menace de coloniser à la fois l’espace rural et le corps de la femme dans Tess of the d’Urbervilles. Alors que Talbothays reste l’espace pastoral d’une communauté qui persiste, Flintcomb Ash n’est plus que l’aire glacée de l’abjection où l’on exploite à outrance la terre et l’ouvrière agricole. Dans cette logique proto-écoféministe, les métaphores coloniales s’appliquent autant au paysage qu’au corps de Tess ; la jeune femme est forcée de travailler jusqu’à l’épuisement, mais aussi se trouve exposée sans répit, sur la machine, au regard masculin. De même, le lien avec les animaux va bien au-delà de la métaphore et met en parallèle le sort de la femme et celui des oiseaux blessés et des souris et des serpents voués à la destruction, dans une même interrogation éthique de la vulnérabilité. Enfin, si Tess fait aussi figure d’exception tragique, sa destinée s’inscrit dans une forme systématique d’instabilité qui généralise les déplacements liés au travail saisonnier, en une série de mutations qui déchirent le tissu social. Loin d’être purement nostalgique, le texte met l’accent sur les stratégies d’exploitation technologiques et sexuées qui défont le monde rural et agressent à la fois le corps de la femme et le biotope du Wessex.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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