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Gouvernance de l’eau potable et dynamiques locales en zone rurale au Bénin

dans Association DD&T


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  • Date
    • 2006-05-12T02:00:00Z
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    • Dans la fourniture des services de base aux populations, les politiques publiques de plusieurs pays, en particulier celles des Pays en Voie de Développement (PED), ont connu ces dernières années une profonde mutation. Les changements les plus remarquables se rapportent à la remise en cause du service public gratuit. Outre la nécessité fondamentale pour les Etats d’assainir leurs économies, ces réformes visent à favoriser une participation des populations dans la conduite des opérations ayant pour objectif la satisfaction de leurs besoins. La question de la participation constitue actuellement un élément capital pour l’organisation des services au niveau communautaire. En effet, plusieurs expériences ont montré que les projets réalisés sans la participation des populations concernées ont échoué au moment de l’exécution ou, faute d’entretien, n’ont eu que des retombées éphémères (Banque Mondiale, 1994). Au Bénin, certaines opérations de développement, en particulier celles conduites dans le secteur de l’approvisionnement en eau potable des populations rurales, n’ont pas échappé à cette réalité. En effet, jusqu’à la fin des années 1980, plusieurs ouvrages d’approvisionnement en eau potable ont été construits par les pouvoirs publics, sans une réelle participation des communautés bénéficiaires en milieu rural béninois. Cette situation a occasionné un manque d’intérêt des populations, qui s’est exprimé par l’abandon des ouvrages en cas de panne, et le recours à l’utilisation de sources d’eau non potable. Pour y remédier, le Bénin a opté en 1992 pour une nouvelle stratégie nationale d’alimentation en eau potable. La stratégie a pour objectif l’implication des populations du monde rural dans tout le processus d’appropriation de l’alimentation en eau. Les principes fondamentaux de cette stratégie sont notamment, la décentralisation du processus de prise de décision ainsi que la participation des communautés à l’investissement et à la gestion des points d’eau. La concrétisation de cette volonté d’améliorer les systèmes d’alimentation en eau potable se traduit par exemple, par l’adhésion des communautés à travers leurs contributions financières à la réalisation des ouvrages et la mise en place de structures de gestion chargées de l’entretien et de la maintenance de ces derniers. Les structures de gestion ont entre autres tâches, de mobiliser la participation financière des populations à la construction des ouvrages, de fixer le prix de l’eau, de choisir les vendeurs et de gérer la maintenance des équipements. La nouvelle stratégie se traduit aussi par l’entrée dans le système local lié à la gouvernance de l’eau potable en zone rurale, de nouveaux acteurs tels que les collectivités locales (les nouvelles communes), les ONG, les entreprises du secteur privé et les organisations d’usagers d’eau, qui ont un fonctionnement assez proche de celui des entreprises sociales. A partir d’éléments empiriques, cet article se focalise sur les analyses liées aux dynamiques socio-économiques des acteurs impliqués dans le processus d’approvisionnement en eau des populations rurales au Bénin.
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