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Carriages, coffee-cups and dynamometers :representing French technical cultures in the London Mechanics’ Magazine,1823-1848

dans Société des élèves du CDHTE-Cnam

Auteur(s) : Marsden, Ben

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011-06-22T02:00:00Z
  • Notes
    • Les regards britanniques sur la culture technique française ont souvent postulé, sans les affirmer explicitement, des « styles nationaux » contrastés : aux activités régies par un cadre centralisé en France, tournées vers le service de l’État, soutenues par les institutions et appuyées sur la théorie, s’oppose la pratique dispersée, individualiste de la Grande-Bretagne, conduite empiriquement, favorisant l’apprentissage sur le terrain. Cet article examine un éventail d’interactions techniques franco-britanniques durant le second quart du dix-neuvième siècle et s’interroge sur la validité de telles caricatures. Afin de rendre cette étude plus concrète, je me pencherai sur les représentations de la France et de la culture technique française, dans un périodique britannique important mais aussi, de façon plus ponctuelle, dans certaines institutions britanniques professionnelles et académiques, afin de faire apparaître un contraste.À partir de la fin des années 1830, on observe une augmentation sensible du volume d’écrits techniques, bien que je me concentre ici sur un périodique fondé en 1823. Le Mechanics’ Magazine (MM) était édité et imprimé à Londres mais lu bien plus largement. Son lectorat consistait principalement en mécaniciens s’impliquant dans la culture textuelle de l’époque et de tendance contestataire. S’auto-définissant par rapport aux ingénieurs civils conscients de leur statut de gentilhommes, les activistes littéraires du MM célébraient la démocratie, l’échange et le débat. Ils se tournaient vers la France et vers les figures, institutions, processus techniques, théories et manuels français, la France constituant une arène distanciée de politique mécanique. Des expositions y flattaient, disait-on, les demandes superflues de l’aristocratie. N’y avait-il en France que des rois ? Des artisans protestants y avaient résisté à l’oppresseur catholique.Nouveaux et vulnérables, les avatars français des Mechanics Institutes y luttaient contre le despotisme. Mais tout n’était pas caricature : la France était terre de héros, tels Charles Dupin, ainsi qu’un haut-lieu du travail qualifié. Par le biais de Pambour, Poncelet et Morin, elle donnait un aperçu d’approches techniques et théoriques – quoiquesélectiveset construites sur le modèle des travaux d’ingénierie britanniques. De telles représentations de la culture technique française vue par le peupleviennent compléter les points de vue émis à l’occasion de rencontres intellectuelles, culturelles ou politiques. Ils fournissent quelques indices sur les mécanismes d’appropriation des écrits techniques des élites françaises en Grande-Bretagne.
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    • Français
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