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Giangiorgio Trissino, poète de l’empereur

dans Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du Moyen Âge aux Lumières (CLEA) - Paris Sorbonne

Auteur(s) : Blanco, Mercedes

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-06-24T02:00:00Z
  • Notes
    • Cet article porte sur l’une des célébrités les plus méconnues de la Renaissance italienne, Giangiorgio Trissino (1478-1550) auteur d’un poème dédié à Charles-Quint, L’Italia liberata dai Goti (1547-1548), qui pose les bases d’un nouveau genre épique cultivé par des poètes de la seconde moitié du XVIe siècle, en Italie et en Espagne. Nous montrons que Trissino est un « poète de l’empereur » dans ses choix en tant que lettré, en tant qu’auteur de L’Italia liberata, et, à la fin de sa vie, lorsqu’il cherche la protection de Charles-Quint comme un asile, dès lors qu’il est amené par une tragédie familiale à rompre ses attaches avec Vicence, ville natale d’où il tenait sa fortune et son rang seigneurial. Le néo-classicisme d’un poème empreint de dévotion pour Homère se prête à l’expression de positions politiques et religieuses fort différentes de celles qui se généraliseront en Italie un peu plus tard, sous l’influence de la Contre-réforme. Charles-Quint se trouve au cœur de cette entreprise poétique. Trissino, suivant Aristote et s’inspirant de Virgile, réduit en fable une partie de la campagne ordonnée par Justinien pour conquérir l’Italie tenue par les Goths. Ainsi modifié, le matériau historique prend sens par l’allusion au rôle présumé libérateur de Charles-Quint en Italie.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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