Cet article cherche à explorer les modalités d’une approche scientifique de l’objet « fake news » en tant qu’interface communicationnelle. La première partie pose la question d’une définition des « fake news » qui ne s’appuie plus sur le potentiel de véracité de l’information transmise, mais sur les interrelations entre acteurs : émetteur, récepteur, révélateur. Cela permet d’interroger la nature du discours et notamment d’en proposer une relecture relativiste en termes de croyance. Puis, une seconde partie aborde les enjeux épistémologiques d’une approche des « fake news » par le terrain.