Monnaie, coordination et risque systémique dans la crise argentine de 2001/2002 et son issue

dans Association Économie et Institutions

Auteur(s) :

Marques Pereira, Jaime

Éditeur(s)
- Économie et Institutions
Date
- 2022-11-03T01:00:00Z
Notes
- Cet article réexamine l’explication institutionnelle des brusques retournements d’anticipations dans la crise argentine de 2001/2002. Il aborde ce problème de coordination comme une question de confiance dans la monnaie nationale. L’analyse se fonde sur la thèse que cette confiance est un processus à la fois symbolique, politique et économique, qui l’enracine dans la routine des échanges, une gestion de la conjoncture et une vision du développement national. En s’appuyant sur la représentation matricielle qu’a proposée B. Théret des interactions entre ces dimensions de la monnaie qui la caractérisent comme fait social total, on montre que la possibilité du risque systémique résulte des illusions qu’entretient le savoir économique autorisé quant aux promesses de revenus futurs à l’œuvre dans la formation des compromis politiques constitutifs du régime monétaire. Plus précisément, ce que postulent du long terme les modèles « vrais » de l’économie, auxquels se conforment les agents économiques et les décideurs publics, induit des paris financiers non soutenables dès lors que la représentation du risque fait l’impasse sur le rapport entre la monnaie et le temps dans la formation et la distribution des revenus. La conclusion précise les leçons de cette étude de cas quant à une analyse positive de l’action collective et aux problèmes éthiques communs à cette crise et à l’actuelle crise mondiale, du fait de l’hégémonie de la théorie néo-quantitative de la monnaie.
Langues
- Français
Sujet(s)
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