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Nature’s rights as Indigenous rights? Mis/recognition through personhood for Te Urewera

dans Université de Lille

Auteur(s) : Coombes, Brad

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-07-02T02:00:00Z
  • Notes
    • En Aotearoa (nom indigène de la Nouvelle-Zélande), le principe de reconnaissance de la nature en tant que sujet de droit a été incorporé aux mécanismes de résolution des revendications du Traité de Waitangi. De nouvelles lois ont ainsi attribué une personnalité juridique aux paysages de deux parcs nationaux et aux relations que les Maori entretiennent à leur égard – et des dispositions similaires vont suivre pour d’autres parcs –, dans un souci de valorisation et de ménagement accru de ces espaces. Il n’est cependant pas certain que lier la reconnaissance des droits autochtones aux droits de la nature soit applicable et efficace. À Te Urewera, alors que les revendications formelles ont davantage procédé de la perte de terres que du mépris des valeurs bioculturelles, l’attribution du statut de sujet de droit à cet espace a constitué un moyen de contourner la restitution de terres ancestrales à la tribu locale, Ngai Tuhoe. Un tel statut ne sert par ailleurs que très partiellement les intérêts des membres de la tribu qui, en raison du maintien d’une forme stricte de conservation, vont difficilement pouvoir vivre ou travailler sur leurs terres. Plutôt que de s’attaquer à l’inclusion factice, aux injonctions essentialisantes et aux formes de reconnaissance circonscrites que l’on observe dans les processus de règlement de revendications ailleurs dans le monde, l’attribution du statut de personne à la nature au soi-disant bénéfice des Maori est un acte de mal/reconnaissance qui associe maladroitement l’autochtonie à l’environnement, le développement à la préservation et l’humain aux valeurs naturelles.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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