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Fuite et rémanence du toucher : le « prendre soin » entre amertume et réassurance dans J’ai saigné de Blaise Cendrars (1938) et Johnny Got His Gun de Dalton Trumbo (1939)

dans École doctorale Montaigne Humanités

Auteur(s) : Galinat, Élodie

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-11-28T01:00:00Z
  • Notes
    • La main est multiple. Elle demeure l’organe de la prise de contact, de l’interaction, de l’effervescence relationnelle et même sacrificielle. En effet, en touchant l’autre, chaque être humain prend le risque de se soumettre à la vulnérabilité. La main possède alors une hégémonie sur le reste du corps car elle permet l’émergence de l’être, sa venue au monde indéniable et entière.Aussi, dans sa nouvelle autobiographique J’ai saigné parue en 1938, Blaise Cendrars choisit de mettre en exergue, à la manière d’un personnage, sa propre main qui disparaît à travers l’annihilation franche et immédiate par un obus à la guerre en 1915. De même, dans Johnny Got His Gun, le roman de Dalton Trumbo publié en 1939, nous prenons connaissance du néant laissé par la guerre, métaphorisé en un homme tronc, sans plus de jambes ni de bras, jeune soldat infortuné en proie à autrui de par sa dépendance totale. À travers ces deux œuvres, il est question du sens du toucher, tantôt absent tantôt présent, ce dernier occupant une place prépondérante nécessaire à la résilience dont les personnages à l’examen feront l’objet, comme une extension envisageable du prendre soin.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/
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