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Une étrange familiarité

dans Éditions de l’EHESS


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2007-09-30T02:00:00Z
  • Notes
    • Dès lors que l’anthropologue mène des recherches de terrain dans sa société d’origine, voire dans son village natal, sa recherche est qualifiée d’« anthropologie chez soi ». Or, quelle que soit la place du chercheur par rapport à son objet d’étude, la description et l’interprétation des faits qu’il étudie requiert de sa part vigilance méthodologique et épistémologique. Si l’altérité du chercheur peut produire des biais, son implication sur un terrain, préalable à la recherche, peut également influer sur la perception de la réalité qu’il tente de restituer. Cependant, si les biais consécutifs à l’altérité font souvent l’objet d’une réflexion épistémologique, les risques interprétatifs encourus par l’implication et/ou l’appartenance au terrain sont en revanche rarement développés. L’objectif de cet article consiste à contribuer au débat sur les conditions méthodologiques et épistémologiques de la description dans un contexte de proximité culturelle au milieu à partir d’une expérience personnelle. Celle-ci met en évidence l’ambivalence de la position du chercheur dans une implication spécifique sur le terrain. Le chercheur dont la proximité au terrain se définit par les liens de parenté développe diverses stratégies pour contourner les risques d’être saisi dans les rouages de la filiation et des liens de parenté. Construire la distance vis-à-vis des liens pré-établis, se dés-impliquer de certains réseaux locaux et gérer les codes du savoir-vivre local sont autant de postures à prendre en compte pour parvenir à une construction critique de l’objet d’étude en situation « d’anthropologie chez soi ».
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    • Français
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