Cette étude concerne Redress (2010-2012), une récente série de performances de l’artiste irlandaise Áine Phillips. Ces performances analysent l’histoire des sévices et des maltraitances perpétrées dans les instituts et foyers publics dirigés par des religieux au xxe siècle ainsi que les démarches officielles entreprises envers les victimes qui ont survécu à ces abus. Très intenses, ces performances sont caractérisées par un langage corporel simple mais fascinant qui fusionne public, mémoire et représentation. Redress défend la mémoire de ces victimes, en montrant les lacunes et les silences de leur histoire au sein d’un dicours hégémonique irlandais.