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La fuite hors du temps dans l’écriture de Pablo Picasso

dans Centre aixois d'études romanes de l'université d'Aix-Marseille


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-10-01T02:00:00Z
  • Notes
    • Le fait qu’en 1934 Picasso se mette à écrire répond à l’évolution de sa démarche créatrice – laquelle, selon Tristan Tzara, rejoint celle de l’évolution de la poésie – plutôt qu’à une crise personnelle ou artistique ou à l’influence directe du surréalisme. Picasso n’a jamais cessé d’écrire, comme lui-même l’a dit, et si on considère son œuvre comme un système dynamique où chaque tableau est constitué par des signes, le papier collé devient dans l’histoire de la peinture le moment le plus poétique. L’assemblage d’éléments hétérogènes donne lieu à une homogénéité qui met en relief la force allusive ou souffle poétique dans la structure du tableau. L’idée de beauté se détache alors de son référent et devient la « beauté voyageuse », dont Picasso a besoin pour établir son dialogue avec l’Histoire de l’art, donc avec l’Histoire et avec l’Art. La condition préalable est la fuite hors du temps, c’est-à-dire hors de toute conception artistique et idéologique qui cloisonne les arts : en 1934, face aux tensions qui mèneront à la guerre d’Espagne, elle prend chez Picasso, par le biais de l’énoncé gastronomique, la forme du « réalisme grotesque ».
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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