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The letter that vivifies in Hardy’s texts

dans Association française sur les études sur Thomas Hardy

Auteur(s) : Ramel, Annie

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-10-23T02:00:00Z
  • Notes
    • L’épigraphe en tête de Jude the Obscure annonce que « la lettre tue ». Si on prend le mot « lettre » dans son sens épistolaire, on s’aperçoit que dans les romans de Hardy c’est en effet souvent la lettre qui tue. Plus fondamentalement, c’est parce que les paroles des personnages sont prises à la lettre que ceux-ci sont emportés par un destin funeste. Une caractéristique particulière du langage dans l’univers tragique de Hardy est que le signifiant s’incarne dans le Réel des corps — cependant que les corps « s’intextuent ». Il y a trop de sens dans la diégèse.Le poétique dans les textes de Hardy corrige cet excès de signification, et pacifie la jouissance létale qui cause la destruction des protagonistes. Il fait vaciller le sens et par là dissout cette coagulation qui dans la diégèse confond signifiant, signifié et référent en une masse compacte. Il permet la respiration du texte. C’est par la voix textuelle — la voix qui se faufile dans le texte et y met des points de silence, provoquant des « effets de trous » par le jeu sur la matérialité du signifiant et sur la Lettre — que la voix de l’Autre insatiable de la tragédie peut être réduite au silence, et que la pulsion de mort peut se « rebrousser » en pulsion de vie. Au niveau textuel, c’est bien la lettre qui vivifie.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
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