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La zone dissimulée du non-consentement

dans Ghent University


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2023-06-15T02:00:00Z
  • Notes
    • L’article porte sur la judiciarisation des violences sexuelles telle qu’elle apparaît dans trois romans qui en mettent au jour les défaillances à des échelles différentes : Se taire de Mazarine Pingeot (2019), Les choses humaines de Karine Tuil (2019) et La fille qu’on appelle de Tanguy Viel (2021). Il étudie d’abord par quels dispositifs les récits mettent en défaut la procédure judiciaire qu’ils racontent, notamment en montrant que la vérité qu’elle construit n’est pas conforme à la réalité que ces récits authentifient, et que cela tient à son régime véridictoire et à sa méthode de vérification. L’article étudie ensuite le monde judiciaire que les trois romans représentent de manière plus ou moins étendue, mais en l’inscrivant tous dans un univers social qui en fait ressortir les déficiences : sa porosité au pouvoir politique, l’insuffisance de son recueil des faits, et l’inefficience de sa catégorie des agressions sexuelles, aveugle aux formes que prend le non-consentement des femmes à l’usage masculin de leurs corps. Ces trois ouvrages exemplifient ainsi ce que peut la littérature vis-à-vis de la justice : éclairer ses angles morts et faire entendre des voix qui lui sont inaudibles.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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