Quelles sont les principales significations des photographies de l’homme en haute montagne inventées par les frères Bisson dans les années 1860 et continuées au xxe siècle par les Gay-Couttet, les Tairraz et de très nombreux alpinistes ? Quels sont leur portée ou leur enseignement pour nous aujourd’hui ? Sur quoi repose leur puissance de fascination et leur pouvoir d’interrogation mêlés ? L’article tente de répondre à ces trois questions en montrant que c’est en se soumettant de façon drastique à la logique photographique de l’immersion, de la continuation et de l’occasion que ces photographies peuvent constituer, pour la culture contemporaine, une grande expérience philosophique d’éveil.