Comment les jeunes issus de l’immigration accèdent-ils aux emplois d’enseignants ? Pour tenter de répondre à cette interrogation, nous comparerons d’abord les principales propriétés sociales de ces jeunes avec celles de leurs pairs « d’origine française » (*). Dans un second temps, nous montrerons que notamment une forte mobilisation familiale envers l’école et une socialisation anticipatrice aux professions de l’éducation, à travers la pratique d’activités para-scolaires, favorisent l’orientation vers le métier d’enseignant. Les résultats présentés ici sont issus d’une enquête quantitative menée auprès de 1 022 futurs enseignants admis en seconde année à l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Créteil.(*) : Par « origine française », nous entendons des enseignants dont les deux parents étaient de nationalité française à la naissance de l’enseignant.