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A Châtelperronian Open-air Site in the Paris Basin: les Bossats at Ormesson (Seine-et-Marne)


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  • Date
    • 2018-02-26T01:00:00Z
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    • Le gisement les Bossats à Ormesson, outre ses niveaux badegoulien, solutréen, gravettien et moustérien, a également livré une occupation châtelperronienne sur une grande surface, occupation pelliculaire et dont l’intégrité n’a pas souffert de mélanges ou de façon très limitée avec des niveaux plus anciens ou plus récents. Fouillé au sein de deux sondages, les sondages 3 et 50 ouverts respectivement sur 16 et 2 m2, mais d’une surface estimée à 150 m2 minimum, ce niveau livre déjà un certain nombre d’informations concernant l’industrie lithique, mais également les matières colorantes dont on connaît, à Ormesson, d’autres indices dans le niveau moustérien ainsi que les ressources animales et végétales. Si dans les années qui viennent, les efforts sont portés vers l’exploitation des niveaux plus récents, nous envisageons une fouille extensive du Châtelperronien dans 4 à 5 ans. Sans attendre ce délai, cet article se veut, avant tout, une première présentation de ce nouveau gisement châtelperronien, le plus septentrional à l’heure actuelle. Mais il pose également un certain nombre de jalons concernant les caractères de l’industrie lithique, en particulier la production laminaire grâce à la réalisation de nombreux remontages explicites et aussi la présence et le rôle de la production lamellaire. En ce sens, le gisement d’Ormesson participe de façon évidente au débat concernant les productions microlithiques du Châtelperronien et les relations que cette industrie dite de transition a pu entretenir d’une part avec le Moustérien et d’autre part avec le Proto-Aurignacien. Comme leurs prédécesseurs moustériens, mais aussi les groupes qui ont occupé le site bien après eux, les Châtelperroniens d’Ormesson ont sans doute tiré parti d’une topographie particulière de la vallée à cet endroit, favorable au rabattage du gibier. Comme eux, ils ont également su trouver à proximité de l’eau, des ressources végétales et du silex. Comme eux enfin, leur occupation a bénéficié d’un recouvrement rapide par des sédiments, sableux en l’occurrence, qui autorise une analyse palethnographique relativement inédite pour cette période. La petite taille de la surface actuellement fouillée est certes une limitation à l’interprétation économique et fonctionnelle globale de ce niveau, mais elle n’empêche pas un questionnement assez poussé sur les différentes catégories d’outils représentées (couteaux, burins) ou absentes (grattoirs) en l’état actuel de la fouille. Les premiers résultats de l’analyse de la faune et des charbons de bois sont présentés, enrichissant cette documentation, sur la sphère technique, de données plus contextuelles.Malgré un certain isolement géographique, les Bossats, n’en est pas moins partie prenante d’un territoire châtelperronien « septentrional » qui comporte la célèbre grotte du Renne à Arcy-sur-Cure ou encore celle de la Roche-au-Loup à Merry-sur-Yonne (Yonne). Quelques premières comparaisons sont esquissées avec ces deux sites. Une discussion est amorcée à propos de cette pauvreté apparente en gisements châtelperroniens au nord de la Loire qui est peut-être plus à mettre en relation avec l’état de la recherche qu’elle ne serait liée à une véritable faiblesse de l’occupation.
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