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Caractéristiques des « crues rapides » du nord de la France (Bassin parisien) et risques associés

dans Groupe français de géomorphologie


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  • Date
    • 2012-04-01T02:00:00Z
  • Notes
    • Les « crues rapides » qui naissent dans des « vallons secs » en périodes printanière et estivale (mai-août) dans les régions de plateaux du nord de la France (Bassin parisien) restent encore des phénomènes peu étudiés et mal connus. Cet article a pour objectif de faire un état des connaissances sur ces crises hydrologiques en se basant : 1) sur les retours d’expérience de crues récentes ; 2) sur l’inventaire réalisé à partir des dossiers « CatNat » qui a permis de recenser 269 événements sur 189 bassins versants sur la période 1983-2005. L’analyse comparative est menée sur des catastrophes avérées, sous l’angle des dégâts matériels et humains qu’elles ont provoqués, et non sur la nature des variables pouvant expliquer leur occurrence. Les résultats démontrent que ces écoulements sub-torrentiels, fortement chargés en éléments solides issus de l’érosion des sols, se manifestent dans des bassins de petite taille (< 40 km²) et les pluies sont toujours volumineuses (50-200 mm) et de courte durée (< 15 h). Le système érosif passe du stade du ruissellement diffus à la formation de rigoles sur de courtes distances. Les incisions peuvent être impressionnantes, avec des profondeurs de plusieurs mètres et une extension latérale d’une dizaine de mètres lorsque le matériel est compact en profondeur. Recensées aux exutoires des bassins d’ordre 1-2, les ablations majeures sont expliquées par la morphologie aval des vallées (resserrement et pente plus forte accroissant l’énergie du ruissellement non compensée par les apports sédimentaires). A l’inverse, les chenaux des bassins d’ordre 3-4 sont plus adaptés pour évacuer les forts débits (pente faible, fond plat) ; les incisions sont alors limitées. Les estimations des débits spécifiques (de 1 à 2 m3.s-1.km-2) et les puissances spécifiques associées (de 22 à 511 W/m2) sur quelques transects confirment que la localisation des impacts morphogéniques les plus marqués correspond à des sections où les capacités érosives sont les plus élevées. En dernier lieu, cet article aborde la question du risque induit sur les populations locales dans ces régions du nord de la France. Si les catastrophes avérées sont très rarement observées aux mêmes endroits, elles n’en restent pas moins fréquentes (8 à 9 crues par an) et coûteuses à l’échelle régionale.
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