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Figures d’imposteurs chez Friedrich Dürrenmatt et Peter Weiss : de la double imposture dans le théâtre contemporain (le théâtre dans le théâtre)

dans Université de Lille


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-10-05T02:00:00Z
  • Notes
    • L’imposteur au théâtre a non seulement une longue tradition (Tartuffe, Le Réviseur, Knock, etc.), il a surtout une particularité par rapport aux autres figures littéraires de l’imposteur dans les textes en prose : il existe un accord tacite entre le spectateur et l’acteur qui feint d’être un personnage, le théâtre en tant que jeu est une forme socialisée de l’imposture.Chez Friedrich Dürrenmatt et Peter Weiss, il y a un dédoublement supplémentaire de l’imposteur. Dans Romulus der Grosse (1949), le protagoniste s’arrache lui-même le masque de l’imposteur candide pour révéler une autre imposture, plus subtile, qui répond à l’imposture de l’État et de l’Histoire. Dans Die Verfolgung und Ermordung Jean Paul Marats dargestellt durch die Schauspielgruppe des Hospizes zu Charenton unter Anleitung des Herrn de Sade (1964), il y a d’abord un dédoublement feint par le procédé du théâtre dans le théâtre. Mais Peter Weiss abolit rapidement les limites qui séparent la pièce enchâssée de la pièce-cadre. Ainsi, c’est l’abolition de l’imposture théâtrale en général, le basculement du jeu vers la réalité, qui devrait entraîner l’abolition de toute imposture socialement admise jusqu’alors.Ces imposteurs du théâtre moderne qui, à l’opposé, de l’imposteur classique se démasquent eux-mêmes ne sont plus des accusés, mais des accusateurs.
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    • Français
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