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Un cliché et sa destruction : le Nosferatu de Murnau

dans Université de Lille

Auteur(s) : Combes, André

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-09-14T02:00:00Z
  • Notes
    • Le fantastique paraît participer de la même nature profonde que ce cinéma que la force de l’habitude nomme « expressionniste ». Mais de quelle substance est faite la « nature » de celui-ci ?Effleurant l’étymologie, on s’interrogera sur la fantasmagorie, agora à la fois publique et privée hantée par des fantômes / fantasmes qui sont à l’évidence des fauteurs de trouble. Troubles de l’ordre objectif qui travestit le subjectif, donnant à un sujet qui a foncièrement la hantise du désordre l’image au fond rassurante de la terreur projetée. « juste une image » disait Godard , et ici, le plus souvent, « juste un cliché ».Dans cette rhétorique-là, le Nosferatu de Murnau essaie de sortir du cadre étroit de la doxa, de remonter aux sources, celles des images et même de la lumière pour décaper l’increvable thématique du genre, Sources physiques et métaphysiques avec transmutation par une camera oscura qui ne renie pas ses origines et ne saurait avoir la secrète nostalgie de cette « chambre claire » chère à R. Barthes… et à Goethe. Au cinéma, nous dit Murnau dans la célébrissime dissolution d’un vampire trop sensible à l’aurore, le «Mehr Licht» peut être fatal.
  • Langues
    • Français
  • Droits
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