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Max Beckmann ou la réinvention de la beauté

dans Université de Lille


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  • Date
    • 2010-01-07T01:00:00Z
  • Notes
    • Partant du constat de l’oscillation constante de Max Beckmann entre espoir et mélancolie, beauté et laideur, cette étude évoque les trois grandes étapes qui ont marqué le cheminement esthétique de ce peintre inclassable, épigone à ses débuts, adversaire des avant-gardes futuriste et expressionniste, et qui a lutté toute sa vie pour accéder à une identité et à un style indissociables de sa conception de l’homme et de l’histoire. Jusqu’à la première guerre mondiale, Beckmann cultive une beauté académique dans la tradition néoplatonicienne de l’association du beau et du bien. Mais on décèle déjà des germes d’une intranquillité et d’une mélancolie qui se révèlent pleinement en 1914. La guerre marque en effet une seconde rupture qui amène Beckmann à se détourner du beau apollinien pour rechercher dans le choc et la violence du réel l’« effroyable beauté » dionysiaque et l’intensité vitale qui lui permet d’opérer la catharsis de l’horreur de la vie transmuée en art. Enfin, la troisième période, à partir des années 20, marque le dépassement métaphysique du dualisme entre beauté et laideur : Beckmann développe sa métaphysique de l’objectivité par laquelle il transcende le monde, découvre l’invisible sous-jacent dans le visible et parvient à restaurer l’unité mythique du monde, réconcilié avec le sujet par le prisme de l’art. Cet être de métamorphoses illustre donc le passage d’une conception encore académique du beau à un art pathétique, qui inclut le laid, jusqu’à un art métaphysique, qui transcende l’opposition entre beauté et laideur en les intégrant à une esthétique du sublime moderne.
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