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À main levée. La scarification comme œuvre

dans Musée du quai Branly Jacques Chirac

Auteur(s) : Coquet, Michèle

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-05-29T02:00:00Z
  • Notes
    • La maîtrise d’un geste technique, et de ce qu’il produit, prédispose à l’admiration et à la valorisation esthétique tout observateur ignorant des règles présidant à sa réalisation. L’ignorance ne fait même qu’en accroître l’intensité. Les femmes bwaba (Burkina Faso) entretenaient soigneusement le mystère entourant leur savoir-faire relatif à l’inscription sur la peau de complexes compositions graphiques. Savoir graver une image dans la matière vivante des corps, savoir la composer puis la soigner de manière à garantir le résultat, avoir le courage d’infliger des blessures douloureuses et d’être confrontées aux risques d’infection constituaient quelques-unes de leurs compétences, à la fois techniques et morales. Ces femmes jouissaient toutes d’une grande estime et certaines d’entre elles d’une renommée qui s’étendait bien au-delà de leur village. C’est seulement lorsque ces compétences avaient été démontrées que leur renommée s’installait, entraînant dans son sillage la reconnaissance de la singularité de leur œuvre. Certaines scarificatrices étaient alors considérées comme des auteurs possédant leur propre style, susceptible d’être décrit en tant que tel.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
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