Entre 1954 et 1959, dans une France largement indifférente au conflit algérien, les étudiants formèrent le premier groupe social à se mobiliser contre la poursuite de la guerre – les mobilisations de plume des intellectuels ou les soutiens matériels apportés aux Algériens étaient le plus souvent des engagements individuels ; les autres groupes sociaux, comme les ouvriers, ne manifestaient pas d’hostilité à l’action de la France. Et de 1959 à la fin de la guerre, ce furent encore des étudiant...