L’autotraduction est une forme particulière de traduction dans laquelle un seul et même individu incarne et assume les deux fonctions. C’est ce qui fait de lui, selon Helena Tanqueiro, un « traducteur privilégié ». L’article vise à expliciter ces privilèges et met par ailleurs en évidence les écueils auxquels peut être confronté, ce faisant, l’autotraducteur. Cette situation de liberté lui permettant de s’affranchir de son devoir de fidélité à l’original et de se poser en médiateur à l’égard du nouveau public-cible. A travers trois exemples, il est montré que l’exercice n’est pas toujours forcément réussi.