Pour le sommet du G8 de juin 2007, Vladimir Poutine convoque des médias européens et américains pour tenter de diffuser à l’étranger une image de compétence et de fermeté. Parmi eux, se trouvent le Times de Londres et le Wall Street Journal de New York. À partir de la même collecte d’information, le journal anglais et le journal américain vont diverger fortement dans leur compte rendu, au niveau de la hiérarchisation des faits retenus et de l’usage de l’espace libéré par la compression des données. Cette étude analyse les distorsions les plus caractéristiques et formule des hypothèses explicatives de nature culturelle et économique : concurrence des médias électroniques dans un cas, et descente en gamme pour concurrencer la presse populaire dans l’autre.