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Le Cycle pictural de la cour d’appel de Toulouse par Georges d’Espagnat (1942-1944) : un témoignage de la permanence d’une formule décorative

dans Ministère de la Culture


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-09-08T02:00:00Z
  • Notes
    • Dans l’aile ancienne du palais de justice de Toulouse, la cour d’appel conserve un ensemble pictural datant des années 1940 aujourd’hui méconnu. Occulté par le faste des prestigieux salons Doré et d’Hercule, classés en 1999, le modeste décor, inauguré en 1944, exécuté par Georges d’Espagnat, prend pourtant une autre dimension au recul de l’histoire.En une période où le genre se tarit, la commande est portée par des soutiens institutionnels, esthètes impliqués, au premier rang desquels se trouve le premier président Joseph Guérin. Ce projet initié dans les années 1930 découle en effet d’une démarche personnelle de sa part. Le déroulement des tractations démontre l’importance des relations entre acteurs locaux et instances dirigeantes. Elles mènent, en 1942, à la réalisation par le peintre Georges d’Espagnat d’un grand panneau, une allégorie de la Justice protectrice encadrée d’un historique de la magistrature toulousaine, agrémentant l’escalier d’honneur. Deux toiles vantant la richesse des ressources régionales, agraires et spirituelles, le complètent. Deux autres, destinées à la salle des pas perdus, exaltent le travail et la famille.Le peintre sollicité est représentatif de la tendance du « juste-milieu ». Il décline, en un style mesuré, une iconographie traditionnelle teintée de terroir, en adéquation avec la période et en convenance avec la fonction du lieu. Ce programme, marqué d’un goût typique de la Troisième République, subsiste comme une trace d’une conception patrimoniale des édifices de justice héritée du xixe siècle alors surannée.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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