L’intercompréhension se présente comme une approche innovante, efficace et gratifiante pour celles et ceux qui la pratiquent. Face à l’omniprésence et au poids de l’anglais, elle pourrait insuffler un nouvel élan à l’enseignement des langues romanes, étudiées non plus une à une, de façon compartimentée, mais parallèlement, de manière à établir des connexions entre elles et à les comparer. Une démarche qui pourrait inclure des langues mineures et régionales de la même famille, afin d’exploiter les richesses de celles-ci et leur donner une forme de légitimité. L’article se propose d’analyser les atouts de cet apprentissage des langues en « bouquet », qui va à l’encontre de la tradition, et tente de montrer l’intérêt qu’on aurait à exploiter davantage les parlers dialectaux, les langues mineures ainsi que le latin dans la didactique, mais aussi de montrer les limites de cette méthode.