Tout pourrait se résumer ainsi, à propos du paradoxe central autour duquel s'articule dans la société française le statut culturel dévolu aux minorités tsiganes : leur langue, le romani, constitue l'une des plus anciennes « langues de France », mais celle-ci n'est pas perçue comme telle et souffre aujourd'hui, au contraire, à quelques exceptions près, d'une non-reconnaissance officielle. Pour des raisons d'ordre historique et idéologique, indissociables du traitement politique adopté envers ...