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Splendeur et misère de la ciné-transe

dans Éditions de l’EHESS

Auteur(s) : Buob, Baptiste

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2018-05-30T02:00:00Z
  • Notes
    • Empreint de la pensée surréaliste, Jean Rouch avait pour désir de « mettre en circulation des objets inquiétants », il y est parfaitement parvenu avec la ciné-transe, néologisme qu’il qualifiera lui-même de « mystérieux ». La ciné-transe est aujourd’hui convoquée dans une multitude de textes académiques, dont aucun ne propose une même acception. Il faut dire que son « découvreur », Jean Rouch, ne l’évoque que très rarement et en donne des définitions qui se modifient à chaque nouvelle mention. Admettant qu’aucune exégèse de la ciné-transe ne la rendra totalement intelligible, la présente contribution n’espère donc pas dévoiler ses hypothétiques ressorts cachés, mais invite à une déambulation au fil des propos tenus par Jean Rouch, afin de retracer quelques-uns des délinéaments de son histoire intellectuelle et d’y débusquer certaines vertus passées pour partie inaperçues. Il s’agira d’abord de montrer que la ciné-transe peut être lue comme un palimpseste donnant accès à l’ensemble des préoccupations et des aspirations de Jean Rouch, et témoignant de l’abandon progressif d’une conception positiviste du film qu’il a pourtant longuement défendue. Il s’agira ensuite de souligner que cette notion porte en elle un ensemble de pistes de recherches quelque peu délaissées : la ciné-transe, loin d’être réductible à la seule anthropologie partagée – domaine où l’on cantonne habituellement les apports de Jean Rouch –, se révèle être un puissant embrayeur théorique invitant à considérer que l’expérience cinématographique peut conduire à une singulière rencontre avec soi-même, de part et d’autre d’une caméra.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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