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Un coup d’estat républicain : la Journée du 31 mai-2 juin 1793 et la réécriture des procès-verbaux de la Convention

dans IHMC - Institut d'histoire moderne et contemporaine (UMR 8066)

Auteur(s) : Simonin, Anne

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021-10-25T02:00:00Z
  • Notes
    • La Journée révolutionnaire du 31 mai-2 juin 1793, qui voit l’expulsion de vingt-neuf députés Girondins de la Convention, est, dans l’historiographie de langue française, indissociable de la Terreur et du coup de force montagnard pour s’emparer du pouvoir. La Journée du 31 mai-2 juin est un coup d’état. À partir de l’étude d’une source d’archives inexplorée –la réécriture des procès-verbaux des séances de la Convention–, l’enjeu de cette Journée apparaît tout autre. La Journée du 31 mai-2 juin voit l’exercice par le Peuple d’un droit nouveau, le droit d’insurrection pacifique, dont les Montagnards (Robespierre, Danton, Barère), en s’inspirant des idées des Girondins (Condorcet, Vergniaud), fixent la grammaire. Le droit d’insurrection ne peut être légitimement exercé que dans le cadre d’une « insurrection morale ». Il convient donc de rendre sa contingence et de restaurer sa finalité propre à la Journée du 31 mai-2 juin pour envisager autrement ce droit d’insurrection dont la Déclaration des Droits devait faire la clef de voûte de la République démocratique et représentative portée par la Constitution de l’an I. La Journée du 31 mai-2 juin est, en réalité, un coup d’estat.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
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