Cet article pose la question du statut des terrains sur lesquels étaient construits les édifices publics des villes hispaniques, à partir d’un commentaire de l’inscription d’Obulco (CIL, II2/7, 97) qui présente la formule solo empto ab re publica. Selon l’interprétation proposée, cette dernière indique que l’évergète acheta le terrain à la communauté, et non qu’il fut acquis par la ville. Cette lecture souligne le pragmatisme des autorités municipales et jette une nouvelle lumière sur les relations établies entre les villes et leurs bienfaiteurs.