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Le peuplement, catégorie montante des politiques urbaines néolibérales ?

dans ENS Éditions


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  • Date
    • 2012-05-16T02:00:00Z
  • Notes
    • Cet article se propose de considérer le « peuplement » comme nouvel enjeu stratégique pour les villes, dans un contexte de néolibéralisation des politiques urbaines et de montée en puissance de l’entrepreneurialisme urbain. La volonté de contrôler ou d’agir sur l’occupation sociale des espaces urbains, d’influencer les mobilités résidentielles, n’est pas nouvelle mais les stratégies de gentrification en constitueraient aujourd’hui la principale traduction. Les analyses défendant l’hybridité des politiques urbaines contemporaines, articulant des éléments de restructuration néolibérale et des héritages politiques et institutionnels – nationaux et locaux – de l’ère fordiste, permettent de mieux saisir la complexité des enjeux de peuplement, pris entre les logiques de la « place » et celles du « territoire ». Le cas de Saint-Etienne, ville moyenne dont l’histoire récente est marquée par la désindustrialisation et une décroissance démographique significative (près de 50 000 habitants ont quitté la ville depuis 1968), illustre l’imposition du paradigme de l’attractivité dans les politiques urbaines. En effet, au début des années 2000, la Ville a mis en œuvre une stratégie spécifique sur l’habitat alors que le laisser-faire l’emportait dans la période précédente. Cependant, cette stratégie ne repose pas sur une logique unidimensionnelle de gentrification mais sur une logique hybride mêlant une réelle préoccupation pour les – ou certains des – habitants « déjà là » et des enjeux d’image et d’attractivité à l’égard de l’extérieur, et notamment à une échelle intercommunale.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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