Cet article s’intéresse à la manière dont la parole citoyenne est configurée par les rapports de compétition politique à l’échelle locale. Dans quelle mesure la compétition politique exerce-t-elle des contraintes sur la « parole citoyenne » issue des arènes participatives ? À travers quels mécanismes ces contraintes s’exercent-elles ? Dans quelle mesure ces mécanismes varient-ils d’une configuration sociopolitique à l’autre ? L’article répond à ces questions à partir d’une comparaison entre les politiques de « démocratie participative » menées à Strasbourg et Besançon, deux villes dirigées par un maire PS à la tête d’une alliance entre listes socialiste et écologiste pendant la mandature 2008-2014.