Cet article s’interroge sur les ruptures et continuités de l’onomastique partisane au Burundi, de l’indépendance en 1962 à nos jours. Loin d’être neutres ou démotivés, les noms de partis politiques au Burundi reflètent au contraire l’évolution historique de la société, et révèlent un ethos politique autoritaire qui orienterait les pratiques partisanes de l’ensemble des groupes politiques, dans un temps long, comme semble le prouver la crise traversée depuis 2015.