Si le locuteur contemporain adjoint volontiers à l’anglicisme un commentaire dépréciatif, il n’en a pas toujours été ainsi : au 18e siècle, philosophes et journalistes ont accompagné leurs anglicismes politiques de gloses ou commentaires qui militaient en faveur de leur introduction en français. À la fin du siècle, alors que les guerres révolutionnaires opposent les deux nations, de tels commentaires disparaissent : les dictionnaires occultent les origines anglaises de majorité ou législature, qui ont acquis un référent en France.