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L’immigration chinoise au Canada : logiques spatiales et nouvelles territorialités

dans Presses universitaires de Rennes


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  • Date
    • 2008-12-13T01:00:00Z
  • Notes
    • La Chine est désormais le premier pays émetteur de migrants vers le Canada. Depuis les années 1990, les personnes de nationalité chinoise représentent près de 20 % des nouveaux immigrants. Deux éléments fondamentaux permettent d’expliquer la nouvelle dimension de ces flux migratoires : tout d’abord l’abolition de l’accès préférentiel accordé aux natifs des pays européens (en 1967) et ensuite les politiques actuelles plus favorables à l’immigration (en moyenne 235000 nouveaux arrivants par an entre 1991 et 1995).À travers ces flux migratoires renouvelés apparaissent de nouvelles stratégies territoriales : Vancouver et la Colombie-Britannique, les portes d’entrée historiques des immigrants asiatiques sur le sol canadien, sont désormais reléguées au second plan compte tenu du dynamisme de la région métropolitaine de Toronto.Outre les considérations spatiales, il convient d’insister sur la perte de cohésion de cette communauté qui se scinde en sous-groupes, où les nouveaux arrivants se distinguent par des comportements plus individualistes. En effet les différences sociales, culturelles et économiques se précisent : les nouvelles générations plus diplômées sont mieux préparées pour réussir leur migration et s’insérer dans le tissu économique canadien. La diversité des origines géographiques des ressortissants issus du monde sinisé et le poids des événements historiques récents sont autant de paramètres à prendre en compte. Le fossé est important entre les premiers migrants originaires de l’ancienne colonie britannique de Hong Kong, les étudiants réfugiés de l’après-Tienanmen et les dernières générations de diplômés de la Chine de l’ouverture économique. Dans ce contexte, la Chinatown ne revêt plus la même valeur ni la même signification pour tous. Si les immigrants les moins favorisés, chinois et asiatiques en général, restent attachés à ce quartier historique, les nouveaux migrants aux statuts économiques plus confortables privilégient les quartiers résidentiels des banlieues nord-américaines.
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