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Biocolonialidad del poder. Eugenesia, género y pacificación. Contrainsurgencia neomaltusiana: antropología política del Programa Nacional de Salud Reproductiva y Planificación Familiar (1996-2000) durante el Conflicto Armado Interno peruano.

dans Mondes Américains


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2024-02-13T01:00:00Z
  • Notes
    • Le Pérou, comme d'autres États de la région amérindienne3 (Amérique latine), est un produit de la modernité dont la préoccupation principale était et est la constitution d'une autonomie politique. Ce processus est particulièrement problématique dans sa relation avec les conséquences du colonialisme et les nouvelles formes de biopouvoir qui génèrent des tensions internes, d'une part, avec les descendants des peuples d'origine, laissés de côté par le mouvement d'indépendance vis-à-vis du pouvoir vice-royal et, d'autre part, avec la lutte pour l'égalité des droits et opportunités des femmes, qui réclament, aux marges de la décolonialité, la reconnaissance d'une autonomie politique sur leurs propres corps subalternes.Le Pérou contemporain a une histoire marquée par le conflit armé interne (1980-2000), le gouvernement autocratique de l'ancien président – aujourd'hui emprisonné pour crimes contre l'humanité – Alberto Fujimori (1990-2000) et une dynamique sociale où le racisme, la corruption, l’exclusion et les violences de genre se sont consolidées avec de graves répercussions dans les cultures andine et amazonienne. C'est donc, dans le contexte de la fin du XXe siècle, que le Programme National de Santé de la Reproduction et de Planification Familiale 1996-2000 (PNSRPF, pour son sigle en espagnol) a été présenté à la communauté nationale et internationale sous le prétexte d'être un moyen – en dialogue apparent avec le discours féministe du droit de décider (pro-choix) – pour réduire la pauvreté dans les quartiers urbains marginaux et les zones rurales du Pérou.Cette étude cherchera à élucider les liens entre le PNSRPF et la corruption politico-militaire et économique dans l'une des périodes de violence politique les plus cruel et dévastatrice. L'hypothèse centrale affirme que le programme national de santé publique était de nature anti-nataliste et néo-malthusienne, et qu'il correspondait à l'idéologie et aux orientations militaires du Plan Vert4. Cela a abouti à une stratégie de nettoyage ethnique sous le double manteau de contre-insurrection et de pacification. Ainsi, nous argumenterons que le PNSRPF était un exemple clair de la colonialité du pouvoir contemporain. Un programme eugénique et anatomopolitique, où le contrôle de l'utérus indigène par la stérilisation forcée était une arme de guerre du biopouvoir.
  • Langues
    • Espagnol, castillan
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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