Cet article vise à approcher la manière dont les outils audiovisuels modifient le rapport qu’entretiennent les chercheurs et chercheuses au terrain et aux personnes participant à ce dernier. Au travers de la notion de distance, c’est-à-dire l’intervalle qui conditionne l’aller-retour entre ce dont nous faisons l’expérience, en tant que chercheurs, et ce que nous écrivons à propos de cette dernière, je souhaite mettre en évidence les différents aspects de notre expérience sensorielle. Entre trouble et immersion, j’utiliserai mes récents travaux, à l’aide de la « réalité virtuelle » pour exemplifier ce que permet le développement des humanités numériques dans le cadre d’une anthropologie du sensible.