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Le Quercy au cœur du dernier maximum glaciaire


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-04-20T02:00:00Z
  • Notes
    • Signalé dès les années cinquante, le gisement quercinois du Petit Cloup Barrat a été redécouvert au milieu des années quatre-vingt-dix. Cette doline, située à 800 mètres de l’entrée préhistorique de la grotte de Pech Merle, a fait l’objet de fouilles programmées entre 2004 et 2008. Menée aux abords d’une grotte-abri localisée à l’extrémité ouest de la doline, cette opération a permis la mise en évidence de plusieurs niveaux d’occupations datant de la seconde moitié du Paléolithique supérieur. Deux secteurs ont été distingués, à partir des différentes signatures sédimentaires de la séquence stratigraphique : la zone avant, qui correspond à la partie « ouverte » de l’espace fouillé, et la zone du fond, située sous le porche. Dans la grotte, affectée par des phénomènes de soutirage karstique, le remplissage mis au jour documente une succession d’au moins trois techno-complexes distincts : la couche 10N, dont l’attribution reste à confirmer, fait suite à l’ensemble 8 où se succèdent Solutréen supérieur, Badegoulien à raclettes et Magdalénien inférieur. Dans la zone avant, le Magdalénien moyen de la couche 3, remanié par la mise en culture de la doline, coiffe la couche 4, ensemble le mieux documenté à ce jour et qui fait l’objet de cet article.Riche de plusieurs milliers de vestiges, cet ensemble présente certaines particularités : si la mauvaise préservation de la faune limite l’approche archéozoologique, les données acquises lors de l’analyse des productions lithiques et osseuses apportent en revanche de nombreux éléments de discussion. La composante lithique, à travers la nature de certaines armatures et de leurs modalités de production, fait clairement écho à certaines industries du Magdalénien inférieur. Néanmoins, tandis que la plus grande part de la composante osseuse s’accorde pleinement avec cette proposition (type de pointe, extraction par rainurage longitudinal), une série de pièces témoigne de la mise en œuvre d’un débitage du bois de renne par percussion habituellement exclu de ces ensembles. Cette « mixité » technique - qu’il conviendra de confirmer par le biais de datations directes - vient alimenter les débats actuels sur la transition badegoulo-magdalénienne. Enfin, la découverte de plusieurs incisives d’herbivores sciées et d’une ébauche d’anneau ouvert en bois de renne renforce l’originalité de l’assemblage, ouvrant de nouveaux horizons de recherches.
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    • Français
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