Ce court article pose, pour l’introduire, la question de la part du végétal dans l’économie alimentaire mésolithique. Pendant longtemps, celle-ci a été considérée comme une évidence, alors qu’aucun fait archéologique probant ne venait véritablement la confirmer. Depuis une dizaine d’années cependant, des observations crédibles permettent de relancer la discussion, en documentant en Europe occidentale des pratiques de collecte intenses de fruits à coques (noisettes, pour l’essentiel) ainsi que des traitements visant à en favoriser le stockage et la consommation différée.