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Is there an answer to Socrates’ puzzle? Individuality, universality, and the self in Plato’s Phaedrus

dans Éditions Vrin

Auteur(s) : Tsouna, Voula

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2018-11-20T01:00:00Z
  • Notes
    • Cet article est ma contribution au débat sur la nature du moi idéal chez Platon ; débat commencé dans l’antiquité, mais qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Les positions sont à peu près les suivantes. D’un côté, à la suite du platonicien Numénius, de nombreux interprètes (que j’appellerai universalistes) soutiennent que, puisque le moi chez Platon est un élément rationnel immatériel, ce ne peut être un moi personnel et individuel, mais il doit être impersonnel et universel. Dans cette perspective, l’âme contemplative n’est pas à proprement parler un moi ; elle se confond plutôt, selon les termes du Premier Alcibiade – un texte clé pour les universalistes  – avec « Dieu et la sagesse » (Alc. 133c). De l’autre côté, quelques commentateurs (que j’appellerai individualistes ou particularistes) suivent Plotin et supposent ou affirment l’individualité du moi platonicien. Mais, à la différence de Plotin, les particularistes n’ont jamais reconnu qu’il y a là matière à controverse et n’ont jamais réellement affronté le problème de savoir de quelle façon le moi est individuel et ce que son individualité pourrait impliquer. C’est donc une nouvelle défense de l’individualité du moi que je présente ici. En outre, je suggère que son individualité n’est pas incompatible avec la sorte d’universalité qu’implique la contemplation et même qu’elle constitue une précondition de sa propre transcendance. Cependant, mon argumentation se tient dans les limites du Phèdre ; je ne prétends pas tirer de conclusions pour l’ensemble du corpus platonicien. Dans la première partie, j’expose l’aporie à laquelle est confronté Socrate, l’énigme qui motive l’enquête qui va suivre ; j’avance également l’hypothèse que les deux discours qui précèdent le Grand Discours de Socrate, sa palinodie – le premier étant censément composé par Lysias, le second par Socrate –, frayent la voie à la palinodie elle-même en avançant des conceptions rivales de l’amour-eros, de la connaissance de soi et de la rationalité. Dans la seconde partie, je défends une lecture particulariste de la palinodie et plus spécialement du mythe sur la nature de l’âme.
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    • Anglais
  • Sujet(s)
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    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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